Roman paru aux éditions Vérone à commander sur la FNAC, ou en librairie
« Dis papi, pourquoi ils ont tué l’école ? »
Vous avez eu votre BAC avant les années 1970, alors vous risquez d’avoir une vision des élèves biaisée. Pour moi, Gabriel, ce fut pire encore : j’ai eu le BAC Math Élémentaire en 1964. Quand je suis rentré au Lycée Joffre à Montpellier en classe de 6ième, Je me rappelle mes camarades : ce n’étaient que de très bons élèves triés sur le volet (10% d’une classe d’âge réussissant un examen d’entrée en 6ème).
Il m’a fallu créer une école expérimentale, diriger un lycée professionnel, deux lycées techniques et un collège pour réaliser que l’image que j’avais des jeunes en général était fausse. Cette vision, que partagent beaucoup de personnes bachelières de ma génération, a eu une influence très néfaste sur la gestion des collèges et lycées.
Aujourd’hui, le public élèves des collèges est très différent de celui des année 1970 : il représente 100% d’une classe d’âge. Cela change totalement les comportements des jeunes.
Le Ministère de l’Éducation pour faire face à ces changements a multiplié ses actions au point de faire grossir le nombre de ses cadres sans devenir pour autant efficace. Il a laissé les professeurs, les principaux et les proviseurs seuls face à la multiplication des problèmes au sein des établissements.
Depuis les années 1990, il urge de réformer le collège. Pas une de ces réformes où on nous annonce que chaque collégien doit apprendre à lire et écrire, mais une réforme qui répondra réellement à l’hétérogénéité des besoins des élèves d’aujourd’hui.
C’est justement l’analyse de cette hétérogénéité qui m’a permis, dans les différents établissements que j’ai dirigés de mettre au point des procédures capables de gérer les nouveaux publics reçus par les lycées et les collèges.
Pour partager ces acquis, dans un premier temps, il y a plus de 15 ans, j’ai écrit un livre très technique sur les outils d’évaluation en relation avec le management des établissements scolaires. Livre que j’ai vendu à une centaine de chefs d’établissements. J’avais gardé en moi le besoin d’échanger avec un public plus large, alors je me suis lancé dans l’écriture d’un roman. C’est une fiction qui vous fait rentrer dans la peau d’un chef d’établissement et dans la réalité de la gestion des établissements scolaires. Je ne vous en dis pas plus...
Gabriel Pitiot, proviseur honoraire.
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